Carpe Diem

Nos carnets de route sur les chemins de Compostelle

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Samedi 2 juillet 2005

Ephémérides :
Castet Arrouy - La Romieu
Lever : 5h00
Coucher après 27 Km
La petite troupe se lève cette fois à 5h du matin afin de partir à 6h30 en prévision de cette longue étape. Avancer à la fraîche et voir le soleil se lever est un vrai plaisir. Nous avons bien avancé avec 10 Km en 2h30 et il est temps de faire une pause plus conséquente que les brefs arrêts pour se rafraîchir. Nous nous arrêtons donc à la terrasse d’un café à Lectoure. Domi, notre guide bien aimé, a même acheté une surprise pour nous : du saucisson et des frittons de canard ! Rassasié, nous repartons pour la suite de notre périple.

 

« Sensationnel ! Le ciel était bleu, la mer était verte. Non, sans blague, s’était très bien. Les tournesols nous saluaient à notre passage. Ils s’inclinaient… loin de la civilisation » Christiane

A midi, Gisèle et la voiture nous attendent dans un chemin ombragé.
« Elle est toute mignonne, on s’est entendu tout de suite ! » Gisèle à propos de l’Audi de Marie-Line.
Elle a (Gisèle, pas l’Audi…) préparé des crudités forts appréciées, ainsi qu’une surprise pour le dessert : une gigantesque meringue pour Dominique qui s’est empressé de la partager.
« Et ben c’est bon, c’est bio. Tiens mon lapin » Domi tendant un morceau de meringue à Jean-Mi
Après le déjeuner, atelier massage pour Marie-Line et Jean-Michel qui s’entraînent mutuellement dans l’attente des nombreuses demandes du soir.

Juste après notre redépart, nous découvrons que Janine nous a fait faux bond et a préféré faire la fin de la journée… dans l’Audi. Encore quelques moments de marche l’après-midi sous un soleil à faire rougir les mollets de Jean-Michel et nous prenons un raccourci de quelques kilomètres par la route pour alléger notre longue étape. Andréa, un suisse de Zurich adopté par le groupe, nous suit au gîte au lieu de rallier Condom comme il l’avait initialement prévu.
« Çà m’a plu, même si dans la chaleur il y avait un peu trop de mots » Andréa a propos de la marche avec le groupe
Juste avant l’arrivée à la Romieu, Gisèle et Janine viennent nous voir en voiture. Tout le monde doit être là pour avoir le droit de s’installer dans le gîte. Elles repartent réserver le restaurant du soir … tout en prenant un pot. Mais le reste du groupe tarde un peu car il s’est arrêté pour… boire un pot. Une fois tout le monde réuni, nous pouvons prendre possession d’un grand dortoir et Domi nous fait une démonstration de saut de l’ange dans son lit. Le gîte obtient « un flocon » (un peu moins d’une étoile) sur notre barème.
« Surprenant pour l’instant, c’est sympa d’être tous ensemble, mais il y a des inscriptions partout : faites ci, faites çà… La direction est directive » Jacqueline, découvrant le gîte.

Nous assistons alors à la réunion d’information de Mme X (nous l’appellerons Madame Maurice), responsable du gîte. Devant le côté très « briefing militaire » du moment, Jean-Pierre s’est lâché. Il mime chaque coup de tampon sur nos créanciales au risque de défoncer la table en bois autour de laquelle nous sommes réunis. Séduit par le côté martial de notre hôtesse, JP en est même troublé au point de devoir remonter la bretelle de Madame Maurice, négligemment glissée sur son épaule. Celle-ci pensait bien nous les remonter à nous - les bretelles - mais elle finit par se mettre au diapason du groupe et abandonne toute velléité de mater qui que ce soit…

La douche est enfin possible, ainsi que la séance de massage pour l’ensemble du groupe. C’est l’occasion pour Marie-Line et Jean-Mi de former leurs deux premiers disciples : Gisèle et Domi qui ont pu passer leur certificat en massant les pieds des deux gourous sous le regard vigilant de Christiane qui a dignement tenu son rôle d’inspectrice générale des massages finis. Après ces papouillages, nous apprenons que nous ne pouvons pas visiter le cloître de la Romieu qui est fermé depuis le début de l’après-midi pour cause de noces. Qu’à cela ne tienne ! Christiane nous a appris la veille à nous immiscer dans une cérémonie… Nous nous faufilons donc discrètement à neuf devant les mariés qui posent pour les photos à l’entrée du cloître et visitons ce superbe espace ainsi que l’église attenante. Devant tant d’efforts, il ne nous reste plus ensuite… qu’à aller reboire un pot, ce que nous faisons au restaurant qui est prévu pour le soir. Nous patientons ainsi jusqu’à 19h pour profiter ensuite des spécialités locales : magrets, confits, glace à l’Armagnac… Nous n’en dirons pas plus.

A la fin du repas, nous voyons arriver une ribambelle d’enfants maquillés qui viennent avec leurs parents à leur repas de fin d’année. Au moment de payer, Jacqueline notre trésorière en chef, sort à l’hilarité de tous, une carte bleue spéciale pèlerin, c’est à dire avec un Compeed (pansement pour les pieds) collé dessus. La fine équipe se fait ensuite une promenade digestive d’environ 30 secondes… juste le temps d’admirer la collégiale sous l’angle d’arrivé que nous aurions dû avoir si nous n’avions pas pris subrepticement un raccourci à la fin de notre parcours. Une magnifique luminosité nous y attend pour garder quelques traces photographiques de cet instant. Ensuite : tout le monde au dodo dans le dortoir ! Pour aider chacun à s’endormir, nous avons eu droit à quelques histoires :
Andréa a perdu ses chaussettes. Perdre son bas de laine pour un suisse ne doit pas être agréable…
Une deuxième histoire - les mémoires d’un âne - par Christiane :
Des enfants apprennent à l’école l’histoire des châteaux forts. L’année suivant, le maître veut vérifier s’ils en ont retenu quelque chose et leur pose une question : « qui sait ce qu’est une meurtrière ? ». Un enfant répond : « C’est là où on jette le Godefroy de Bouillon ».

Ecrit par Cornu le Mercredi 21 Septembre 2005, 17:21 dans "2005" Version imprimable

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